Illustration éditoriale d’une cyberattaque ransomware en 2025 avec données exfiltrées

Nouvelles Menaces Ransomware 2025 : Chiffres & Cas D’études

Les nouvelles menaces ransomware en 2025 marquent une étape inquiétante dans l’évolution de la cybersécurité. Entre sophistication technologique, diversification des cibles et multiplication des cas d’extorsion, les chiffres sont en forte hausse. Voici un état des lieux.

Résumé express

  • Plus de 2 300 victimes répertoriées au premier trimestre 2025 (+213 % vs 2024).

  • Les ransomwares exploitent désormais l’IA pour automatiser l’attaque.

  • Les secteurs santé, distribution et industrie sont parmi les plus touchés.

  • Cl0p, LockBit et d’autres groupes dominent encore le paysage.

  • La résilience passe par backups isolés, détection avancée et veille active.

En parallèle de la montée des ransomwares, la question de la pertinence des outils classiques comme l’antivirus  reste d’actualité, car ils constituent la première ligne de défense face aux menaces les plus répandues.

État des lieux : l’évolution du ransomware jusqu’en 2025

Depuis le début des années 2020, le ransomware a basculé d’attaques ciblées manuelles vers des modèles industrialisés. Le Ransomware-as-a-Service (RaaS) a ouvert la porte à des cybercriminels moins expérimentés, multipliant le nombre d’attaques.

En 2025, on compte 96 groupes actifs au premier semestre, soit +41 % par rapport à 2024. Les plateformes de fuite recensent 2 314 victimes exposées en Q1 2025, un record absolu. Le coût moyen d’un incident dépasse désormais 1,8 million d’euros, en incluant interruption d’activité et perte de réputation.

Entre 2019 et 2023, les ransomwares représentaient déjà près de 70 % des attaques de type malware recensées par l’ENISA. En 2024, on estimait que 71 % des entreprises touchées avaient subi au moins deux attaques dans la même année, preuve que les cybercriminels exploitent leurs succès pour frapper à nouveau. En 2025, la tendance s’accélère : les attaques sont plus rapides, plus ciblées et surtout mieux organisées, avec des campagnes globales touchant simultanément plusieurs pays.

Évolution chiffrée (source : Rapid7, Optiv) :

  • 2019 : environ 1 000 victimes recensées sur des plateformes de fuite

  • 2021 : 2 400 victimes (+140 % en 2 ans)

  • 2023 : 3 900 victimes (+62 %)

  • 2025 : plus de 9 000 victimes attendues sur l’année complète (+130 % en 2 ans)

Ces chiffres démontrent que le ransomware n’est plus un phénomène ponctuel mais un véritable modèle économique criminel mondial. Ils confirment que les nouvelles menaces ransomware en 2025 dépassent largement celles des années précédentes.

Techniques des nouvelles menaces ransomware en 2025

 

Ransomware-as-a-Service (RaaS) en expansion

Les grands groupes comme LockBit ou Cl0p continuent de vendre des kits prêts à l’emploi. Les affiliés paient un pourcentage sur les rançons collectées, ce qui abaisse la barrière d’entrée.

Extorsion multiple

Au-delà du chiffrement, les attaquants pratiquent désormais la triple extorsion : menace de fuite publique, attaques DDoS contre les sites de l’entreprise et pression réglementaire liée à la conformité RGPD.

Cibles non traditionnelles : cloud, IoT et OT

Le cloud et les infrastructures industrielles (Operational Technology) deviennent des cibles prioritaires. Des attaques ont déjà paralysé des systèmes de production et de distribution énergétique.

Ransomware et intelligence artificielle

2025 marque l’émergence de ce que certains chercheurs appellent Ransomware 3.0. Grâce à l’IA générative et aux modèles prédictifs, les attaquants adaptent leurs techniques en temps réel : choix des vecteurs d’entrée, personnalisation des messages de phishing, ou encore modulation des rançons selon le profil de la victime.

Ces techniques illustrent parfaitement comment les nouvelles menaces ransomware en 2025 reposent sur l’industrialisation du cybercrime.

Tableau comparatif : évolution des techniques ransomware

Période Techniques dominantes Nouveautés clés
2023 Double extorsion (vol + chiffrement) Début des attaques ciblant le cloud
2024 Triple extorsion (DDoS ajouté) Professionnalisation du RaaS
2025 Ransomware 3.0 (IA + automatisation) Attaques contre OT, IoT et hyperviseurs

 

Ce tableau illustre clairement la montée en complexité des attaques et la diversification des vecteurs utilisés par les cybercriminels.

Cas d’études marquants (2024–2025)

Schéma éditorial illustrant l’évolution des ransomwares vers l’IA et le cloud en 2025

Cl0p et Asahi Group (Japon, 2025)

En mai 2025, Cl0p a revendiqué une attaque contre le géant Asahi Group. Les attaquants sont passés par un prestataire externe mal sécurisé, compromettant l’accès aux serveurs de planification logistique. Résultat : plusieurs jours de perturbation dans la distribution des produits et une perte estimée à plusieurs dizaines de millions d’euros. Asahi a refusé de payer la rançon et a choisi une restauration lente mais maîtrisée de son système, au prix d’un impact réputationnel important.

McLaren Health Care (États-Unis)

Avec plus de 743 000 patients touchés, l’attaque sur McLaren Health Care a mis en lumière la vulnérabilité du secteur hospitalier. Les données exfiltrées comprenaient dossiers médicaux, informations d’assurance et coordonnées bancaires. Le coût direct a dépassé 20 millions de dollars, sans compter les risques de poursuites judiciaires. Cet incident illustre la gravité des ransomwares dans la santé, où la confidentialité est cruciale.

Ahold Delhaize (Europe)

En juin 2025, le distributeur Ahold Delhaize a confirmé la fuite de données de 2,2 millions de clients et employés. L’attaque a perturbé plusieurs services internes, notamment la logistique et les paiements électroniques. L’entreprise a communiqué rapidement, affirmant ne pas avoir payé de rançon. Cet exemple met en évidence l’importance d’une communication transparente pour limiter la perte de confiance des consommateurs.

Compumedics (Australie)

Le fabricant d’équipements médicaux Compumedics a été victime d’une attaque par ransomware exploitant une faille d’un fournisseur tiers. 318 000 patients ont vu leurs informations personnelles compromises. L’attaque montre que même les entreprises technologiques, pourtant sensibilisées aux enjeux de cybersécurité, peuvent être touchées via leur chaîne d’approvisionnement.

Ces attaques concrètes permettent de comprendre la gravité des nouvelles menaces ransomware en 2025.

Impact économique des nouvelles menaces ransomware en 2025

Infographie éditoriale montrant l’impact des ransomwares sur la santé, la finance, l’industrie et le commerce en 2025

Les coûts moyens liés au ransomware dépassent désormais 1,8 million € par incident, avec des cas dépassant les 10 millions € pour les grandes structures. Le taux de paiement reste élevé (37 %), malgré les recommandations des autorités.

Les secteurs les plus touchés sont :

  • Santé (exposition massive des données patients),

  • Distribution (supply chain et données clients),

  • Industrie (arrêts de production, chantage énergétique).

Les régions les plus ciblées demeurent Amérique du Nord et Europe, mais l’Asie rattrape rapidement.

En 2025, les coûts varient fortement selon le secteur :

  • Santé : 10 à 25 millions € par attaque (données sensibles et poursuites légales).

  • Finance : 15 à 40 millions € (exfiltration de données bancaires).

  • Industrie : 5 à 20 millions € (arrêts de production).

  • Distribution : 3 à 10 millions € (perte de clients, logistique).

Selon l’assureur Aon, près de 68 % des entreprises n’ont toujours pas de couverture spécifique contre les ransomwares, et celles qui en disposent voient leurs primes augmenter de 30 à 50 % en moyenne par an.

Recommandations & bonnes défenses face aux nouvelles menaces

Face à cette évolution, les mesures classiques ne suffisent plus. Les entreprises doivent combiner prévention, détection et résilience :

  • Backups isolés et immuables, idéalement hors ligne.

  • Surveillance active avec détection d’anomalies (EDR/XDR).

  • Sécurisation des environnements cloud et OT avec segmentation stricte.

  • Partage de renseignements via des partenariats sectoriels.

  • Politiques de non-paiement accompagnées de plans de continuité robustes.

La mise en place d’outils de détection avancée comme les EDR/XDR est essentielle, mais elle doit être complétée par une protection réseau de base comme un pare-feu , qui reste un bouclier incontournable contre les intrusions initiales.

Au-delà des aspects techniques, plusieurs axes stratégiques sont essentiels :

  • Plan de continuité (PCA) et reprise d’activité (PRA) : tester régulièrement la restauration de systèmes pour réduire le RTO (Recovery Time Objective).

  • Formation des collaborateurs : 91 % des ransomwares commencent par un e-mail piégé. La sensibilisation reste l’un des boucliers les plus efficaces.

  • Cybersécurité juridique : anticiper les obligations légales (RGPD, NIS2) pour éviter l’amende en plus de l’impact opérationnel.

  • Cyberassurance : malgré un coût élevé, elle devient un filet de sécurité indispensable pour certaines entreprises.

FAQ — Ransomware 2025

Quelles sont les principales nouveautés des ransomwares en 2025 ?
L’usage de l’IA pour automatiser les attaques, l’expansion du RaaS et la multiplication des extorsions (données, DDoS, conformité).

Quels secteurs sont les plus touchés ?
La santé, la distribution et l’industrie restent les plus ciblés, avec des impacts financiers et humains considérables.

Faut-il payer une rançon en cas d’attaque ?
Les autorités déconseillent fortement le paiement : cela alimente le cycle criminel et n’assure pas la restitution des données.

Comment se protéger efficacement ?
Par des sauvegardes hors ligne, la détection comportementale, la segmentation réseau et des exercices réguliers de réponse à incident.

Quels sont les groupes de ransomware les plus actifs en 2025 ?
LockBit, Cl0p, BlackCat et Play dominent encore la scène, représentant plus de 60 % des attaques revendiquées.

Combien coûte en moyenne une rançon en 2025 ?
Le montant moyen demandé est de 820 000 €, mais certaines rançons dépassent les 10 millions € pour les grandes entreprises.

Les PME sont-elles aussi visées ?
Oui. En 2025, près de 40 % des victimes identifiées étaient des PME, souvent ciblées car moins bien protégées que les grands groupes.

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